samedi 7 janvier 2012

Trophée Jules Verne

Peyron : " On réalisera plus tard "

Voile - samedi 07 janvier 2012
45 jours, 13 heures, 42 minutes et 53 secondes
c’est le temps qu’il a fallu à Loïck Peyron et aux 13 hommes d’équipage du maxi-trimaran Banque Populaire pour effectuer leur tour du monde. Ils enlèvent à Franck Cammas et aux Groupama’s boys le Trophée Jules-Verne, qu’ils détenaient en 48 jours, 7 heures et 45 minutes. Peyron a rabattu le chrono de 2 jours, 18 heures, 1 minute et 59 secondes. Impressions recueillies après le passage de la ligne d’arrivée, entre Ouessant et le cap Lizard en Angleterre, et avant le petit gueuleton que l’équipe à terre du projet a apporté aux audacieux.


Loïck, quelle a été l’ambiance à bord au moment du passage de ligne ?
Bizarrement, on est arrivés par le nord, vous avez vu notre trajectoire depuis quelques jours… On est arrivés d’Irlande, ce qui peut paraître bizarre en provenance d’un tour du monde, mais c’est comme ça. Quelques minutes avant de couper la ligne, on a fait une petite manœuvre, et puis tranquillement on a coupé cette ligne, on a allumé deux feux à main rouges, et on s’est tous embrassés les uns les autres, en se remerciant pour cette petite promenade. Eh oui, ça se fait aussi dans la marine. Y’a pas que dans le show-biz parisien qu’on s’embrasse. Comme d’habitude, entre marins, on se dit merci parce que bravo ne signifie pas grand-chose quand merci veut dire beaucoup.


Vous réalisez ce que vous avez accompli ?
On a le temps de réaliser, parce que ça prend un petit peu de temps ! Mais on réalisera vraiment après un vrai repos. Même pas samedi. Après…

Vous en êtes à votre 4e tour du monde, a-t-il une saveur particulière ?
Il est différent, comme les trois premiers l’étaient les uns des autres. Un coup tout seul, un en équipage en catamaran… Différent, donc forcément complémentaire. Ce qui est surtout différent, en équipage, c’est qu’on partage beaucoup plus. Et puis c’est un avantage de partir avec beaucoup d’équipiers qui le faisaient pour la première fois. Il y a de la fraîcheur, de l’envie face à la découverte, mais il faut de tout pour bâtir une équipe. Le principal, est d’avoir des gens qui se sentent légitimes dans leur position.

En même temps, on sait que vous avez traversé des moments difficiles…
Oui, forcément. Je mets forcément beaucoup de légèreté dans mes propos car je n’aime pas me plaindre, mais on passe toujours par des moments difficiles sur ce type de bateau, sur ce type d’épreuve, dans ce type d’endroits qui n’est pas fait pour partir en vacances. L’épisode des glaces a été un peu compliqué pour tout le monde à gérer. Il y a eu deux nuits partagées entre le fait de préserver le bateau, de ramener tout le monde à la maison, et le fait de ralentir un peu trop et de voir notre avance fondre. Mais ça fait partie du jeu, tant mieux !

Le chrono peut-il descendre de beaucoup ?
Bien sûr ! Il suffit de regarder le parcours que l’on a fait ! On ne peut pas dire qu’on est allés lentement, on est même allés très vite, mais on s’est pas mal rallongé la route, donc en allant à la même vitesse mais avec un parcours plus court, le calcul est tout simple.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire