mercredi 28 mars 2012

OPERATION CHARIOT 28 Mars 1942

Commémoration franco-britannique de l'opération Chariot à Saint-Nazaire


Le HMS Campbeltown, ex-USS Buchanan
crédits : ROYAL NAVY

29/03/2012

La marine française et la Royal Navy ont commémoré hier, à Saint-Nazaire, le 70ème anniversaire de Chariot. Lancée le 28 mars 1942, cette opération avait pour objectif de neutraliser la forme-écluse Joubert, seule cale sèche de la façade atlantique à pouvoir à l'époque accueillir le cuirassé allemand Tirpitz. Sistership du Bismarck, coulé par la Royal Navy au printemps 1941, le puissant bâtiment de 251 mètres et 58.000 tonnes à pleine charge, armé notamment de 8 pièces de 380mm, était alors stationné en Norvège. Mais les alliés craignaient que la Kriegsmarine tente de l'envoyer en Atlantique pour s'en prendre aux convois chargés de ravitailler la Grande-Bretagne. Une opération commando fut donc lancée pour détruire la seule infrastructure pouvant permettre de réparer le Tirpitz sur la côte ouest de la France. Le 26 mars 1942, une flottille de la Royal Navy quittait donc Falmouth. Accompagné par des vedettes, le HMS Campbeltown, un ancien destroyer américain légèrement modifié pour ressembler à un torpilleur allemand, mis le cap sur Saint-Nazaire. Bourré d'explosif, le bâtiment fut jeté le 28 mars sur la porte de la forme Joubert. L'opération, très audacieuse, fut un succès, puisque l'ouvrage resta indisponible durant toute la guerre. Mais elle fut obtenue au prix fort. Durant Chariot, 169 militaires britanniques trouvèrent la mort, 215 autres étant faits prisonniers. Finalement, seuls 227 membres du commando purent regagner l'Angleterre après le raid.
Pour commémorer cet évènement, la Marine nationale était présente hier, à Saint-Nazaire, avec l'aviso Commandant L'Herminier, ainsi qu'une délégation de commandos marine. Les Britanniques étaient à leurs côtés, avec un détachement de Royal Marines.


L'aviso Commandant L'Herminier (© : MARINE NATIONALE)

 

 

Cérémonie Nazairienne du 28 mars

Raid des Commandos Britanniques en 1942

Le 28 mars 1942, sous l'occupation allemande, 611 commandos et marins britanniques opèrent un raid sur Saint-Nazaire sous le nom de code "Opération Chariot" : en neutralisant la forme écluse Joubert, le destroyer Compbeltown et les 20 vedettes qui l'accompagnent réalisent un incroyable exploit qui redonne espoir aux alliés.
La cérémonie qui honore la mémoire des 169 commandos et marins qui trouvèrent la mort lors de ce raid et qui rend hommage aux vétérans se déroule au Monument du Commando Britannique le 28 mars de chaque année et est organisée en collaboration avec la Saint-Nazaire Society.

mardi 20 mars 2012

La belle poule....en Amérique, la Recouvrance


Les goélettes de la marine partent à l'aventure


La goélette Belle Poule, bâtiment école de la Marine nationale
crédits : MER ET MARINE - YVES MADEC


08/03/2012

C'est aujourd'hui que les deux vénérables goélettes de la Marine nationale, qui fêtent cette année leurs 80 ans, doivent appareiller de Brest pour rejoindre... les Etats-Unis. Sur invitation des autorités américaines, l'Etoile et la Belle Poule vont participer aux célébrations marquant les 450 ans de la présence française en Floride, avec l'anniversaire de la création de Jacksonville, ainsi que la commémoration, à New York, du bicentenaire de la seconde guerre d'indépendance américaine, débutée en 1812. Sur place, les bâtiments et leurs équipages participeront à de nombreuses manifestations et rencontres, notamment avec la communauté française vivant aux Etats-Unis. Des échanges sont également prévus avec la marine américaine, les goélettes devant embarquer des officiers élèves de l'académie navale d'Annapolis. Les deux bâtiments profiteront par ailleurs de leur périple outre-Atlantique pour participer à la Tall Ship Race, célèbre course de grands voiliers écoles, qui débutera le 5 juillet à Savannah.

Derniers préparatifs hier en vue de l'appareillage En tout, cette mission durera quatre mois. Hier, à Brest, les derniers préparatifs battaient leur plein. Dans la base navale, on chargeait les vivres et le matériel, tout en inspectant minutieusement les vieilles coques pour les préparer au mieux à affronter les rigueurs de l'Atlantique. Le tout pour un voyage aux conditions assez spartiates, la place étant limitée sur les goélettes, où l'on ne dispose par exemple pas de l'eau courante. En mer, ce sera donc toilette de chat, banquettes faisant office de lits et rationnement des vivres. Il faudra en effet 10 à 12 jours pour que la flottille gagne sa première escale, Las Palmas aux Canaries, et surtout 25 jours environ pour traverser l'Atlantique. « Il faudra faire attention à la nourriture car nous ne pourrons pas ravitailler régulièrement. Les produits frais, par exemple, ont une durée de vie de 5 à 10 jours. Nous allons donc beaucoup tourner avec des surgelés et des conserves », expliquait-on hier sur l'Etoile. Pour le départ, chaque bateau a notamment embarqué 950 litres d'eau en bouteilles, 450 kilos de viande et 350 kilos de légumes.


La goélette Recouvrance se fait belle pour la saison


La Recouvrance
crédits : MICHEL FLOCH

27/03/2012


Sa mature caractéristique s'élançait dans le ciel du Rosmeur jusqu'à vendredi dernier. La Recouvrance était à Douarnenez pour une cure de jouvence, avant la pleine saison de navigation. Comme chaque année à pareille époque depuis dix ans, La Recouvrance quitte son port d'attache brestois pour une cure à Douarnenez, avant d'entamer sa saison de navigation. Une cure d'une semaine, au cours de laquelle cette superbe goélette en bois vient se mettre au sec, pour subir un contrôle de la partie immergée de sa coque et les éventuelles réparations qui s'imposent. Une fois l'inspection terminée, la coque a droit à une peinture toute neuve.

«De bons professionnels»

«À Brest, le slipway peut recevoir 80 tonnes de charge maximum et La Recouvrance en fait 150, explique Marc Rohou, responsable d'exploitation de ce navire. On pourrait la gruter, mais les opérations seraient alors très délicates. Le slipway du port de Douarnenez est celui qui est le plus adapté, dans la pointe Ouest-Finistère, à la coque de La Recouvrance. Et en plus, on y trouve de très bons professionnels». «La Recouvrance est une réplique d'un Aviso-goélette du début du XIXe, un bateau militaire qui avait pour mission de transmettre les messages urgents de l'Amirauté vers les côtes d'Afrique et vers les Antilles, rappelle Marc Rohou. C'est de là que vient le terme d'Aviso, dans le sens d'aviser, informer», précise-t-il. La Recouvrance d'aujourd'hui, qui tient son nom du célèbre quartier de la ville de Brest, à qui elle appartient et dont elle est l'ambassadrice, a été construite il y a 20 ans. Elle participe aux grands événements nautiques et propose également des croisières, à ceux qui veulent humer le vent de l'histoire de la Marine à voile (le confort en plus!). Des croisières de plusieurs jours en Mer du Nord ou Manche Atlantique, où des sorties d'une journée en mer d'Iroise.

Croisière à la journée les 23 et 24juillet En juillet, La Recouvrance participera à Temps Fête. On pourra l'admirer quand elle sera à quai, sur la partie extérieure du mur de la Honte. Elle est déjà réservée pour les quatre jours de la fête, du 19 au 22, par des entreprises partenaires de l'événement. «Mais nous allons rester un peu plus longtemps à Douarnenez pour faire profiter le public. Le lundi23, il y aura une sortie à la journée en baie et le mardi24, des places pour faire la traversée retour vers Brest. Pour chaque journée, 20 places».

Marie-Line Quéau,Le Télégramme


Pratique : Croisière à la journée, de 9h à 17h30, tout public. Tarifs: 95€/adulte, 50€/enfant de moins de douze ans. Repas compris. Réservations au 02.98.33.95.40 où en ligne sur www.larecouvrance.com

lundi 19 mars 2012

La Fayette, l'Hermione

Rochefort : La mise à flot de l'Hermione se prépare


La frégate Hermione à Rochefort
crédits : DROITS RESERVES


20/03/2012

L'Hermione, réplique de la frégate qui a emmené La Fayette aux Etats-Unis, doit être bientôt mise à flot. Après le démontage du chapiteau qui couvrait le chantier dans la forme double de Rochefort qui a vu sa construction l'Hermione a été dégagé de l'ensemble de ses échafaudages et paré de ses couleurs d'origine. « En vue de la mise à flot, prévue à partir du milieu du mois de mars, les charpentiers de l'entreprise Asselin ont installé l'accorage de mise à l'eau. Cette opération consiste à faire tenir l'Hermione en équilibre à sec, permettant ainsi d'introduire progressivement de l'eau dans la forme de radoub » explique l'association Hermione-La Fayette, qui porte cet incroyable projet lancé il y a 15 ans.

L'objectif est de reconstruire le plus fidèlement possible le navire original, lancé par l'arsenal charentais en 1779. Long de 65 mètres, la frégate, construite en chêne, comptait trois mâts et 2200 m2 de voilure, son armement comprenant 34 canons. En 1780, l'Hermione embarqua le marquis de La Fayette pour l'emmener aux Etats-Unis, où il participera à la guerre d'Indépendance que les Américains remportèrent avec l'aide française. Engagée dans les opérations contre la Grande-Bretagne, la frégate sera finalement perdue en septembre 1793, après avoir heurté des rochers au large du Croisic.
La construction de sa réplique a débuté en 1997. Après sa mise à flot, l'Hermione doit être lancée le 6 juillet prochain et gagnera alors la forme Napoléon III, située à proximité, afin que se poursuive son achèvement. Les travaux porteront notamment sur le gréement, qui commencera à être installé à l'automne. On notera que l'ensemble de la voilure de route de l'Hermione représentera 2200 m2, soit 19 voiles réalisées en lin. Les premiers essais devraient intervenir à l'été 2013 avec une première navigation dans la rivière et les pertuis. Puis, si tout va bien, la frégate devrait s'attaquer l'année suivante, comme son illustre aînée, à la traversée de l'Atlantique. Ce voyage historique la mènera jusqu'à Boston.